J’ai vécu toute mon enfance et adolescence en Algérie jusqu’à la fin des années 70. A cette époque les programmes de télévision n’étant pas très fournis, j’ai donc passé mon enfance en pleine nature.
Dès mon retour en France, je me suis orienté vers l’observation ornithologique et ensuite vers la photo animalière au travers de mes voyages en Europe ou randonnées dans la campagne environnante et dans les Pyrénées.
J’y consacre beaucoup de temps car les belles rencontres ne sont pas toujours dues au hasard mais plutôt le fruit de nombreuses sorties et observations.
Comme le disait si bien Robert Hainard : » il faut savoir fatiguer la chance ».
La chance d’aller à la rencontre du monde sauvage que j’étudie, que je piste, que j’observe. Dans mon affût, je me fonds dans l’espoir d’une rencontre, d’une image, d’un cliché qui rendra compte de ce monde, de sa beauté et de sa fragilité.
En effet pourquoi faire des photos si on ne les partage pas ? La photographie est évidement un excellent vecteur de partage, d’échange, de respect et d’humilité.
La photo animalière me permet aussi de sensibiliser les gens à la protection de la biodiversité ; et par-delà l’écologie et les méandres de la politique, de démontrer ainsi par l’image qu’il est nécessaire de réagir.
J’aime détourner une citation de Jules Renard :
« Quand je pense à toutes les rencontres et photos qu’il me reste à faire, j’ai la certitude d’être encore heureux. »